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Orlane
6 mars 2026 • Reflektor
- Portes • 19:00
- Orlane
Orlane
Très tôt s’impose, dans la vie d’Orlane, une forme de dualité. Sa découverte de la musique d’abord, entre deux univers, à l’image de ses parents séparés depuis son plus jeune âge. D’un côté sa mère avec qui la jeune fille découvre Axelle Red et l’inoubliable “Sensualité”. De l’autre, son père, qui encourage Orlane à explorer à traduire les paroles de la musique pop anglo-saxonne qu’elle adore, afin de ne manquer aucune couche de lecture. Si elle ne vient pas d’une famille de musiciens, la chanteuse vient assurément d’une famille de mélomanes, qui toujours l’encourage à poursuivre ses aspirations. Ainsi, dès l’âge de huit ans, la jeune fille suit des cours de piano, bientôt supplantés par un apprentissage assidu de la guitare à l’adolescence, puis, plus tardivement, du saxophone – couramment utilisé par des hommes. Car la trajectoire d’Orlane pourrait se comprendre ainsi, guidée par un insatiable désir de faire trembler l’ordre établi, régi par des règles patriarcales, empêchant les jeunes femmes de s’épanouir dans des univers traditionnellement masculins. On le voit par exemple dans le choix de ses études, lorsque la Belge choisit de poursuivre un cursus en médecine, plutôt que de tout quitter pour suivre ses rêves de musique. Pourtant, elle ne les abandonne jamais, et se met à développer une vie double, à l’image d’un personnage comme Hannah Montana, qui la fascinait durant son enfance. Le jour, à l’hôpital, la nuit, sur scène. Des petites scènes, d’abord, auxquelles s’ajoutent des vidéos postées sur Internet. C’est par ces mêmes vidéos que la jeune femme est repérée pour participer à The Voice Belgique, où elle se fraie un chemin jusqu’aux portes de la finale. De quoi lui faire découvrir l’envers du décor, et comprendre les rouages de l’industrie musicale. Mais il faut attendre la fin de ses études de médecine pour voir Orlane s’épanouir pleinement dans la musique.
Nous sommes en 2023 quand Orlane dévoile son tout premier morceau, “À quoi tu penses ?”. Vite, suivent “Adieu²” puis “Jeux Dangereux”, que l’on retrouve sur l’EP PRISME sorti la même année. Un début prometteur avant le très attendu premier album, qui paraîtra le 2 mai prochain : ALLER-RETOUR. Avec ce disque, la jeune femme s’affirme comme une autrice-compositrice de talent, notamment en dévoilant des textes profondément intimes et personnels. Le morceau liminaire de l’album, “TOUCHER LE CIEL”, en est la preuve. Avec son introduction a cappella toute en délicatesse et en crescendo. Avec le concours de compositeur·ices comme Augustin Charnet (Disiz, SCH) ou la Française Alice et moi et son acolyte Dani Terreur, Orlane a su bâtir un univers sonore qui lui est propre, une pop sincère (comme sur le très personnel “23/09”) et vitaminée (inoubliable “La fin du silence”), autant inspirée par la capacité d’une Miley Cyrus à se réinventer, qu’aux productions électroniques d’Olivia Merilahti (anciennement The Dø). Comme la preuve que l’artiste n’a pas peur de se montrer telle qu’elle est – une jeune femme dans la vingtaine dont la vie se voit rythmée de hauts et de bas, d’allers comme de retours. “De vrais roller-coasters !” aime-t-elle à plaisanter. À l’image du morceau “ALLER-RETOUR” qui donne son nom à l’album, dont la production aux accents psychédéliques reflète les paroles et l’énergie de l’artiste. “Les quatorze morceaux de l’album, c’est moi à 200 %” confie Orlane. Un album électro-pop comme une confession, une part de la vie de l’artiste comme un joyeux bordel un brin chaotique qu’elle transforme en une énergie rare – la marque grand(e)s. On pourrait assimiler le disque à un voyage à la fois intense et lumineux, où les accélérations fulgurantes et les pauses forcées de la vie se croisent dans un tourbillon de transformations, entre Bruxelles et Paris, entre séparation et retrouvailles, entre impatience et apprentissage du temps.
Forte des premières parties qu’elle a pu faire pour d’autres, de Loïc Nottet à Pierre de Maere, et d’un passé de danseuse, Orlane a la ferme intention de ramener la performance au cœur de son projet à l’ambition assumée. En cela, ALLER-RETOUR est un sublime témoignage de résilience – celle d’une femme qui n’a pas peur d’exprimer haut et fort qui elle est, malgré les obstacles sur son chemin.